Français: la montagne sous le phénix en flammes

La montagne sous le phénix en flammes
Poésie par Christopher Sopher Media LLC © 2024

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Je fais de la poésie,
car je suis poète,
mais aujourd’hui, c’est différent—
aujourd’hui, ce sera en français.

Se lever tôt, avant le tumulte,
quand le monde sommeille encore.
C’est l’instant où l’air est pur,
où le silence inspire,
où la lumière naît doucement
sur la crête des montagnes.

Les mots jaillissent,
geyser fougueux,
déversant leurs eaux brûlantes,
libres, indomptables—
rivières d’encre
sur la page blanche.

C’est le matin qui m’éveille,
c’est l’aube qui me dicte
chaque vers, chaque image,
comme un secret soufflé au vent.

Bonjour, la poésie est belle,
comme l’aube qui danse sur la montagne,
comme le vent qui murmure aux cactus,
comme les mots qui jaillissent
sans chaînes ni frontières.

Aujourd’hui, je parle en français,
j’écris en français,
laissant la langue couler
comme un ruisseau sous le soleil d’Arizona.

En sortant, un pas en arrière,
et soudain… la montagne.

Le soleil s’élève,
le ciel s’embrase,
des nuages de feu
enflamment l’horizon.

L’ombre glisse sur la pierre,
le saguaro se dresse,
plus féroce que jamais.

Un chant s’élève,
éclate dans les canyons—
l’oiseau à la trompette d’or
réclame son trône.

——

Doté d’un don inébranlable,
je transforme mes mots en poésie.
Dyslexique, sans handicap,
je couche l’encre sur le papier,
car le don m’est venu d’écrire.

Quelle que soit la langue,
mon message sera entendu.

La légende raconte qu’Antonio Salieri
observait Mozart et murmurait :
« Il se soumet à la dictée de Dieu. »

Mais comment est-ce possible ?

Je ne suis pas prétentieux,
je ne fais que partager
la beauté des mots qui me traversent.
Et c’est de l’art—
pas du perfectionnisme.

Quelle que soit la langue,
mon message sera entendu.

—Chris